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... il faut à mon avis écrire pour plaire à un seul lecteur : soi-même - Nabokov

dimanche 4 décembre 2011

Vastes Solitudes (premier roman)


"Alvia m'aide à être qui je suis et je crois l'aider à être ce qu'elle est. Du reste, la vraie rencontre est celle qui nous instruit de qui nous sommes. Depuis la notre, qui ne cesse de l'être, Alvia et moi vivons d'accords relatifs et inconciliables. Hormis l'essentiel – soit l'art, l'amour et la liberté – rien ne lie mieux nos deux natures que la frontière nous séparant. Chacun est en définitive l'étranger de fond que l'autre désire connaître sans pour autant vouloir lui ressembler. Et comme chacun de nous se trouve sans jamais se chercher, nous allons librement à travers la vie selon les résonances d'un Temps par nous-mêmes inventé. D'autres voudraient nous imposer leur programme d'adultes sérieux, normaux, moraux, militants. Comme si nos vies pouvaient différer de leurs natures profondes. Comme si nos vies clandestines ne répondaient pas à une nécessité biologique."


Stéphane Zagdanski en avait gentiment publié un extrait sur son site Paroles des Jourshttp://parolesdesjours.free.fr/vastessolitudes.pdf

Il est publié chez arHsens édiTions:
http://www.arhsens.com/vastes-solitudes.html


Vastes Solitudes est un roman d'amour:
"L’amour comme salut. Sans rancœur ni aigreur. Sans aucun sentimentalisme. Le paradis, ici, maintenant, voilà ce que nous donne à lire Franck Aria dans une langue ciselée qui conjugue la poésie avec l’esprit.
Afin de sortir de l’impasse contemporaine, un homme et une femme se vident de la société pour ne jouir que du Temps. Ils vivent dans une petite maison en bordure de ville, à hauteur respectable des tribulations urbaines. La campagne et la forêt se hument toutes proches, les montagnes offrent leur horizon en dents de scie. Alvia l’Amazonienne est musicienne et brasse l’air de sa noblesse, tandis que lui se joue des mots et prend des notes. Il a refermé ses cahiers de désespoir le jour où il a réglé sa vie selon les joies qu’exprime encore le réel.
Tous deux s’aiment de nier la mort, mais l’amour ne les a pas rendu aveugles. Ils ressuscitent chaque jour et leur projet est le bonheur, ce mot d’après jouissance qui n’est su que lorsqu’il se vit."

Ils en parlentWebLiterra Tink

Bonne Lecture !

jeudi 26 mai 2011

Vastes solitudes (extrait)

Alvia m'aide à être qui je suis et je crois l'aider à être ce qu'elle est. Du reste, la vraie rencontre est celle qui nous instruit de qui nous sommes. Depuis la notre, qui ne cesse de l'être, Alvia et moi vivons d'accords relatifs et inconciliables. Hormis l'essentiel – soit l'art, l'amour et la liberté – rien ne lie
mieux nos deux natures que la frontière nous séparant. Chacun est en définitive l'étranger de fond que l'autre désire connaître sans pour autant vouloir lui ressembler. Et comme chacun de nous se trouve sans jamais se chercher, nous allons librement à travers la vie selon les résonances d'un Temps par nous mêmes inventé. D'autres voudraient nous imposer leur programme d'adultes sérieux, normaux, moraux, militants. Comme si nos vies pouvaient différer de leurs natures profondes. Comme si nos vies clandestines ne répondaient pas à une nécessité biologique. [Lire la suite]

mercredi 16 février 2011

Deux belles lectures: "Sympathie pour le fantôme" et "Un voyage humain"


Deux excellents romans lus cette semaine. L'un de Michaël Ferrier, "Sympathie pour le fantôme", l'autre de Marc Pautrel, "Un voyage humain".

Jeanne Duval


Le premier, très écrit (ce qui ne veut pas dire trop), très beau, poétique : un regard de Tokyo sur l'affairisme universitaire et sur l'histoire de France, au travers de trois fantômes emblématiques, Ambroise Vollard (beaucoup plus qu'un marchand d'Art), Jeanne Duval (le sexe de Baudelaire) et Edmond Albius (jeune esclave dont le geste allait faire la fortune des marchands de vanille).

Je dois l'avouer, Ferrier m'a donné l'envie du Japon, ce que je n'aurais jamais cru possible.

La quatrième de couverture : « Maintenant, ils se demandent tous d'où ils viennent, qui ils sont et ce qu'ils font ici, ils essaient de montrer qu'ils sont français ou, au contraire, qu'ils ne sont pas français, ils se raccrochent de plus en plus à leurs lois, leurs coutumes, leurs traditions ou leurs tribulations, leurs coiffures et leurs parlures, leurs régions, leurs religions. Ils sont fiers des empires de leurs pères et des serments de leurs frères. C'est le ramdam des mémoires, le grand tumulte mémoriel : l'une contre l'autre, elles s'épaulent tout en se poussant du coude, elles se soudoient mais elles se montrent du doigt... Plus personne ne sait comment se souvenir ou comment oublier, plus personne ne sait comment être français. »



 
Le deuxième, très épuré, sans ornement, la phrase juste, surprenante : une décision de vie, un voyage humain, un risque à prendre, pris, mais peut-être pour la dernière fois.

La quatrième de couverture : "Un jour, elle qui n'écrit presque jamais, elle m'envoie une lettre. Je suis bloqué dans la capitale, je ne reviendrai dans sa ville que dans deux semaines, le trajet est long, et cher, nous nous sommes séparés trois mois avant, puis nous nous sommes réconciliés, mais c'est peut-être fragile, je ne sais pas. Elle me reproche de toujours dire cette phrase : « Je ne sais pas. » Mais le monde de l'avenir nous est inconnu, nous ne savons presque rien sur la suite. »"


Belles lectures,
F.A.

jeudi 10 février 2011

La pensée technique



       
  Comment expliquer cette quête, aujourd'hui radicalisée par le Marché, du Graal
artificiel ? de la machine parlante ? de la machine intelligente ? de la machine,
disons-le, humaine ? Serait-ce que l'humain nous fait à ce point défaut qu'on en vient
à le chercher auprès des machines ? [Lire la suite]

Le langage des S.I.G.L.E.S.

      
Les jours qui suivirent, le langage des sigles m'est apparu dans toute la vacuité de
sa démesure. De plus, je me suis rapidement aperçu que l'indigence du sigle reflétait
celle de l'entreprise puisque ce virus portait sa signature, son matériel génétique. Des
procès verbaux aux journaux, du courrier aux réunions jusqu'au bavardage débridé,
toute l'entreprise était contaminée. J'essayais de déchiffrer des phrases
incompréhensibles, des lambeaux de phrases... [Lire la suite]