Contigüe au vaste boudoir, sa garde-robe était le secret le mieux gardé du manoir. Jusqu'au jour où, au réveil d'une sieste singulièrement rieuse, elle m'a invité à pénétrer ce qu'elle nomme encore son antichambre à fantasmes. En vérité, rien ne m'excite moins que l'accessoire féminin. Mais pour me prouver du contraire, Marie, à ma grande surprise, se déshabilla pour les enfiler l'un après l'autre.
« Regarde-moi ! »,
disait-elle en voltant autour de son axe, ou en prenant des poses si
suggestives qu'elle en devenait comique. «Hum...», disais-je par
bonté. En effet, ni son charmant soutien-gorge balconnet à double
bretelles spaghettis, ni son porte-jarretelles en maille satinée, ni
même sa délicieuse guêpière rouge en dentelle ne parvenaient à
éclipser Marie. Je ne voyais qu'elle : elle et sa peau de fruit
suave, elle et son regard rieur, elle et ses courbes démoniaques,
ses rires d'enfant, ses désirs enjoués, bref, elle et son corps.
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